Le RAPSIM invite la Ville de Montréal à faire preuve de leadership dans le cadre de l’ICRL

Montréal, le 10 novembre 2020 — Aujourd’hui, le RAPSIM a rencontré Robert Beaudry, élu de Ville-Marie Saint-Jacques et responsable de l’habitation au sein de l’administration Plante, au sujet de l’initiative pour la création rapide en logement (ICRL).

Mise en contexte

Le 27 octobre dernier, le gouvernement fédéral a annoncé les détails de l’ICRL qui offre du financement pour la construction ou la conversion de nouvelles unités de logement destinées aux personnes les plus vulnérables. Si les sommes annoncées sont de bonnes nouvelles et laissent présager le grand retour du fédéral dans l’investissement pour le logement, les organismes communautaires devront faire face à des contraintes irréalistes et prendre de grands risques afin d’y accéder. Ce financement impose en effet des délais chimériques, ne tenant pas compte des frais d’exploitation que les groupes devront assurer tout au long de la vie du projet ni du soutien communautaire nécessaire pour assurer la stabilité résidentielle de plusieurs personnes très vulnérables. « Cela aura, entre autres, comme conséquence d’exclure des groupes et donc des besoins spécifiques de certaines populations. Les quartiers excentrés et les personnes immigrantes, par exemple, risquent encore une fois de ne pas être desservis à la hauteur des besoins. » souligne Sébastien Lanouette, membre du CA du RAPSIM.

Le RAPSIM reconnait la nécessité pour Montréal d’aller chercher minimalement les 56,8 M$ annoncés par le fédéral et d’offrir de nouveaux logements rapidement pour les personnes en situation d’itinérance. Toutefois, afin que cette initiative soit porteuse, tous les niveaux de gouvernements devront contribuer et faire preuve de flexibilité.

Objet de la rencontre

Le RAPSIM salue l’ouverture de Robert Beaudry ainsi que sa grande connaissance du dossier. Nous avons bon espoir que la Ville saura reconnaitre et jouer leur rôle afin d’assurer la meilleure mise en œuvre possible de ce financement bien imparfait ainsi que la pérennité des projets qui seront développés.

Lors de cette rencontre, le RAPSIM a demandé à la Ville de :

  • faire preuve d’un leadership exemplaire afin que les projets financés desservent l’ensemble géographique de Montréal ainsi qu’une diversité de population. Nommément, les femmes, les personnes immigrantes, les personnes autochtones et les jeunes.
  • s’engager à alléger le fardeau des organismes communautaires quant aux coûts d’exploitation, par exemple en offrant une réduction des taxes foncières.
  • faciliter l’arrimage entre les PSL et les projets de l’ICRL
  • s’assurer d’effectuer des représentations auprès de Québec et d’Ottawa afin que le soutien communautaire soit financé.

À propos du RAPSIM :

Le RAPSIM est un regroupement régional d’organismes communautaires en itinérance. Il compte 112 membres.

— 30 —

Source :

Joannie Veilleux

Organisatrice communautaire au Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM)

Cell : 514-649-2256

Joannie.veilleux@rapsim.org