Montréal, le 12 novembre 2024 – Le Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) s’alarme du manque de places à l’approche de l’hiver pour les personnes en situation d’itinérance et réclame que les gouvernements agissent selon leur responsabilité populationnelle.
De nouvelles places supplémentaires sont en développement pour l’hiver. Toutes les nouvelles places sont plus qu’encouragées, elles sont nécessaires. Mais on sait aussi que 200 places de plus, voire 300 places de plus ne seront pas suffisantes pour répondre à l’ensemble des personnes qui seront contraintes de rester au froid ou dans des situations dangereuses faute de places d’accueil.
Jour après jour, les groupes communautaires en itinérance opèrent au-delà de leurs capacités. Ils adaptent et étirent leurs activités régulières pour répondre au plus de gens possibles. Toutefois, quelles sont les actions concrètes de nos gouvernements face à la crise ? L’ouverture de haltes chaleurs en cas de froids extrêmes (-27) par la Sécurité civile de la Ville de Montréal. Il va sans dire que cela est largement insuffisant. La crise sociale dans laquelle nous sommes plongés est difficile pour tout le monde et n’a pas de réponses faciles, mais le communautaire ne peut pas être le seul au front. Nous demandons aux différents paliers de gouvernement de collaborer afin de mettre en place des mesures d’urgence et de considérer la situation actuelle comme une crise humanitaire.
«Ultimement, la responsabilité de prévenir que des gens perdent des membres suite à des engelures ou meurent dans nos rues revient à nos gouvernements. Les solutions à cette crise reposent depuis trop longtemps sur le dos du communautaire, sans qu’on nous reconnaisse l’expertise et qu’on nous donne les moyens d’agir en conséquence. Il est grand temps que les gouvernements prennent leurs responsabilités populationnelles.» souligne Maryane Daigle, organisatrice communautaire au RAPSIM.
Revue de presse
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