L’ITINÉRANCE À MTL

Dénombrement 2018: ce que les chiffres ne disent pas

Le 2e dénombrement des personnes en situation d’itinérance s’est tenu dans les rues et ressources de Montréal le soir du 25 avril 2018. Trois ans après le premier exercice, des limites importantes demeurent pour cet indicateur qui occulte de nombreuses réalités moins visibles de l’itinérance. Le dénombrement ne peut, par un seul chiffre, traduire toute la complexité du phénomène de l’itinérance. Or, derrière les chiffres se cachent diverses réalités, visibles ou moins visibles, qui demandent des réponses tout aussi variées.

Les différents visages de l’itinérance à Montréal

L’itinérance ne se limite pas aux personnes que l’on voit dans la rue. Elle recouvre une diversité de réalités visibles et moins visibles. Les personnes peuvent être contraintes de demeurer dans des logements insalubres ou non sécuritaires pour éviter la rue, ou encore loger temporairement chez des connaissances. L’itinérance a de multiples visages: on y retrouve des hommes, mais aussi de plus en plus de femmes, des jeunes et des personnes aînées. Les Autochtones y sont surreprésenté·es, et on dénombre de plus en plus de personnes issues de l’immigration. Enfin, l’itinérance déborde au-delà des quartiers centraux, étant maintenant présente dans la plupart des arrondissements de Montréal.

La nécessité d’une approche globale

Le RAPSIM intervient sur les facteurs sociaux qui mènent à l’itinérance incluant l’accès au logement, la lutte à la pauvreté, la défense du droit de cité, et l’accès aux soins de santé sans discrimination. Son action s’inscrit dans la lignée de la «politique de lutte à l’itinérance» adoptée par le gouvernement du Québec en 2014 et pour laquelle il s’est battu pendant de nombreuses années. Celle-ci reconnait que l’itinérance constitue un déni de droit et qu’il est nécessaire d’agir sur plusieurs axes tant pour prévenir que pour réduire l’itinérance.