communiqué de presse

Réaction du RAPSIM au plus récent budget 2024-2025

(english below)

Un budget irresponsable

En novembre dernier lors de la mise à jour économique, le ministre Girard avait placé la lutte à l’itinérance comme l’une de ses trois priorités. Presqu’aucun nouvel investissement sur le sujet à l’horizon dans le budget déposé aujourd’hui – est-ce que le gouvernement de la CAQ postule que l’itinérance n’est plus un enjeu au Québec?  

Le RAPSIM, qui représente plus d’une centaine d’organismes communautaires en itinérance à Montréal, aimerait remettre les pendules à l’heure : l’itinérance augmente, la détresse augmente et les ressources s’amenuisent. Il est injustifiable que le gouvernement du Québec abandonne les populations en situation de vulnérabilité en période de grande crise. Alors que le RAPSIM avait de hautes attentes d’investissements significatifs en prévention et réduction de l’itinérance, ce budget ne fait pas le poids face à l’ampleur des besoins. 

Lors du dernier dénombrement en automne 2023, le quart des personnes en situation d’itinérance visible interrogées ont répondu vivre une situation d’itinérance pour cause d’éviction de logement. Comment justifier alors qu’aucune mesure significative n’ait été annoncée pour contrer la crise du logement qui s’aggrave dans la métropole? Nous avons besoin d’un programme de développement de logements sociaux structurant et autoportant dès maintenant, dans un objectif de construire 50 000 logements sociaux sur 5 ans au Québec si nous souhaitons réellement agir sur la crise. 

Des milliers de personnes au Québec peinent à répondre à leurs besoins essentiels et ce budget aurait pu faire la différence. Alors que les inégalités sociales gagnent du terrain, les mauvais choix politiques se révèlent. Quels efforts sont véritablement faits par le gouvernement de François Legault pour assurer à toutes et tous de vivre dignement? D’ailleurs à cet effet, qu’attend le gouvernement de François Legault pour déposer le 4e Plan de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale?  

Le ministre Girard qualifie son budget de responsable, il a raison, ce budget aura l’odieux de porter la responsabilité d’avoir accentué les crises. 

RAPSIM’S REACTION TO THE LATEST 2024-2025 BUDGET: An irresponsible budget

In last November’s economic update, Minister Girard made the fight against homelessness one of his three priorities. Hardly any new investment on the subject in today’s budget – is the CAQ government postulating that homelessness is no longer an issue in Quebec?

RAPSIM, which represents over a hundred homeless community organizations in Montreal, would like to set the record straight: homelessness is on the rise, distress is increasing and available resources are dwindling. It is unjustifiable that the Quebec government is abandoning vulnerable populations in times of great crisis. While RAPSIM had high expectations of significant investment in the prevention and reduction of homelessness, this budget does not measure up to the scale of the needs.

At the last headcount in autumn 2023, a quarter of those surveyed who were visibly homeless said they were homeless because of housing evictions. How then can we justify the fact that no significant measures have been announced to counter the worsening housing crisis in Montreal? We need a structuring, self-supporting social housing development program right now, with a target of building 50,000 social housing units in Quebec over 5 years, if we really want to do something about the crisis.

Thousands of people in Quebec are struggling to meet their basic needs, and this budget could have made the difference. As social inequalities gain ground, bad political choices are revealed. What efforts is François Legault’s government really making to ensure that everyone can live in dignity? In fact, what is François Legault’s government waiting for to launch the 4th Plan de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale?

Minister Girard describes his budget as “responsible”, and he’s right. This budget will be held responsible for exacerbating the crises.